Nicolas Nicolaïevitch Romanoff

 

 

Grand Duke Nicolas Nicolaïevitch Romanoff

Le grand-duc Nicolas Nicolaïevitch Romanoff est né à Saint Pétersbourg le 6 novembre 1856. Membre de la famille impériale, il est le fils du grand-duc Nicolas Nicolaïevitch (né en 1831), et le neveu d’Alexandre II (le tsar libérateur qui abolit le servage en 1861). Par le jeu des parentés il est aussi un grand-oncle de Nicolas II, le dernier tsar de Russie (1868-1918).

Il nous est familier par son élevage resté célèbre de “Perchino“. Mais la chasse et l’élevage étaient pour lui un loisir. Homme de très haute stature (1 m 98), intelligent, mais connu pour être très nerveux, voire colérique, il fut avant tout un soldat de carrière.

Dès l’âge de 20 ans, il prend part aux hostilités contre les turcs et s’y distingue. En 1884, à l’âge de 28 ans, il est nommé commandant du Régiment des Hussards de la Garde. Dautres postes importants se succèderont entre 1890 et 1905.  Lors de la Première Guerre Mondiale, il est nommé commandant des armées russes en 1914-1915, puis commandant du front du Caucase en 1915-1917. Selon les narrateurs de l’époque, sa popularité auprès des troupes était grande et “c’était avec une véritable ferveur mystique qu’il était obéi“.

Dès sa prime jeunesse, il est un chasseur passionné. Son premier Barzoï est un mâle noir et blanc nommé Oudar de la Chasse Voyekoff. D’autres Barzoïs viennent s’ajouter au fil du temps pour constituer un premier équipage de Barzoïs. Tous se caractérisent par leur agressivité et un grand mordant qu’apprécie le grand-duc car il ne pratique que la chasse aux loups. Lorsqu’il est nommé Commandant des Régiments des Hussards de la Garde, il ne dispose plus de temps suffisant pour se consacrer à sa chasse et y renonce. Une grande partie de ses chiens est alors vendue.

En 1887,  il fait l’acquisition du domaine de Perchino et y installe le nouvel équipage qu’il a déjà commencé à reconstituer. Alors que dans sa première chasse, le grand-duc avait porté toute son attention sur l’agressivité de ses lévriers et choisi ses reproducteurs uniquement sur ce critère en négligeant leur esthétique, il change de mode de sélection à partir de l’époque Perchino, recherchant un chien racé, bien construit, rapide et conforme au type du barzoï, et conservant toutes les qualités de comportement qui caractérisent le vrai barzoï, c’est-à-dire passionné (fougueux) et agressif – éléments essentiels face à un gibier tel que le loup.

Pour arriver à son but, il choisit les meilleurs sujets des meilleurs sangs (élevages) de l’époque, et obtient, au fil des années (sous la conduite de son directeur de chenil Dimitri Waltzolf), des sujets de grandes qualités tant en beauté qu’à la chasse… Perchino, par son faste et sa qualité, est alors l’élevage “phare” du Barzoï en Russie…

Lors de la Révolution, il se retire dans sa propriété de Crimée en mars 1917, puis réussit à échapper aux bolchéviques en embarquant en 1919 avec sa famille et les personnes de sa suite (dont Artem Boldareff, le secrétaire particulier de son épouse, Anastasia Nicolaïevna) sur un bateau de guerre anglais qui les conduit à Malte puis à Gênes. Mais c’est en France qu’il vient définitivement se réfugier. Il choisit de s’installer dans le sud de la France, au Cap d’Antibes, puis part dans la région de Paris pour résider au château de Choigny (de 1923 à 1928). Malade, il revient au Cap d’Antibes auprès de son frère le Grand-Duc Pierre en octobre 1928 et y meurt le 5 janvier 1929 à l’âge de 72 ans, des suites d’une pneumonie.

Il est enterré dans la crypte de l’Eglise russe de Saint Michel Archange à Cannes. Le Grand-Duc n’a pas eu de descendance. Ses cendres, ainsi que celles de son épouse, ont été rapatriées à Moscou le 27 avril 2015.

 

 

 

Auteur :
Danielle Laurent-Faure

Sources :
– Recherches historiques sur le grand-duc Nicolas Nicolaïevitch “le Jeune”, par Dominique-Patrick Faure
– “La Chasse de Perchino” – Dimitri Waltzolff

 

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1856

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Danielle Laurent-Faure

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