Une vie où le Barzoï a tenu une large place…
Jo Dupret et son élevage belge de la Polianka (qui a duré de1969 – 1993 en ce qui concerne la production) font partie de l’histoire déjà presque ancienne du Barzoï pour les jeunes d’aujourd’hui. Il a donc paru nécessaire de recueillir les souvenirs de cette grande éleveuse qui n’a jamais cherché à se mettre en avant et dont les produits ont marqué notre race durant plus de vingt ans…
Aucun éleveur européen de cette période n’a pu rivaliser avec elle en ce qui concerne l’importance de l’élevage et la qualité de ses lignes de sang. Aussi, il m’a semblé juste de rendre à Madame Georgette Dupret l’hommage qu’elle méritait en publiant les lignes qui figurent ci-après, fruit d’entretiens à bâtons rompus avec elle.
Un grand nombre d’éleveurs passés ou encore actuels ont puisé plus ou moins dans les nouveaux courants de sangs qu’apportait alors « la Polianka ». Ceci a été particulièrement le cas en France, où beaucoup ont utilisé un ou plusieurs de ses élèves.
Des barzoïs de la Polianka ont aussi été exportés dans de nombreux pays : Pays Bas, Luxembourg, Allemagne, Tchécoslovaquie, Suisse, Italie, Espagne, Grèce, Portugal, Afrique, Canada, États Unis, Venezuela… à une époque où les échanges étaient moins faciles et moins fréquents qu’aujourd’hui.
Dans cette rétrospective déjà longue, nous essaierons malgré tout de nous limiter à l’essentiel.
Dominique-Patrick FAURE, décembre 2012.
1 – Avant-propos.
J’ai toujours vécu auprès de chiens. Chez mes parents, il y avait une trentaine d’épagneuls bretons qui étaient élevés pour la chasse, car mon père pratiquait ce sport ; il participait aussi à des expositions. J’ai donc trempé, déjà enfant, dans le milieu de l’élevage canin.
Après un séjour en Afrique, je suis revenue en Belgique. Je me suis alors intéressée aux chiens abandonnés et me suis occupée de protection animale. A ce moment-là, le hasard a fait que j’ai adopté un greyhound qui s’appelait Juan. Il avait les yeux jaunes et je les trouvais si beaux ! En fait je crois qu’il était très laid mais je le voyais avec « les yeux de l’amour »… C’est grâce à ce chien que j’ai fait la connaissance des lévriers.
J’ai alors eu l’occasion de rencontrer la Comtesse de Robiano, une sommité du monde des lévriers de l’époque. C’est elle qui m’emmena dans les expositions canines où j’ai vu pour la première fois un barzoï !!!
Le Barzoï me subjugua par sa taille, sa classe et sa gentillesse. A partir de ce moment là, j’ai voulu moi aussi contribuer à perpétuer la race.
Lorsque j’y réfléchis, je pense qu’on peut dire que je n’ai pas souhaité avoir un seul type de chien ; ce qui de toute façon aurait été difficile avec les multiples origines que j’ai eues. J’ai toujours « travaillé au feeling » pour choisir mes reproducteurs, et ce en fonction des affinités que j’avais pour celui-ci ou celle-là.
Une chose est importante et chaque éleveur devrait avoir cela en tête, car malgré tout le travail que cela demande, une lignée ou un type se perd très vite. Il faut donc être très précautionneux dans le choix des portées à faire.
Cependant, je peux dire ce qui me plaisait et que j’ai toujours recherché à avoir : un Barzoï de grande taille, imposant, puissant, noble, avec une belle fourrure, mais en même temps avec beaucoup de classe, d’élégance, et également une belle tête, une démarche souple et puissante, bref un chien conforme au standard, ce qui est si difficile à obtenir…Mais cette opinion ne m’est venue qu’avec le temps, et dans le récit que je fais maintenant, nous n’en sommes pas encore là !
2 – La rencontre.
J’ai donc cherché à acquérir un chien de cette race et ma recherche m’a amenée chez Madame Matheeuwsen qui habitait à Best près d’Eindhoven aux Pays Bas. Elle élevait sous l’affixe van Troybhiko et avait beaucoup de succès avec ses chiens, notamment à l’époque avec son célèbre champion Troyka van Borjoschka (Kosak Alexander x Joscha Wilkaja) issu des vieilles origines allemandes.
En 1967, je fis l’acquisition chez elle de Gregorsky van Troybhiko, un mâle blanc et bringé à qui j’ai donné le surnom de « Chouchou » et que l’on appelait aussi « Youri ». Madame Matheeuwsen m’a alors conseillé d’acheter un autre barzoï pour qu’il ne soit pas seul. Comme elle n’avait plus rien à vendre, je me suis tournée vers l’élevage hollandais van Drogobits, et là j’ai « craqué » pour Metsja (Wjoega van Drogobits x Wirni van Drogobits). J’ai eu beaucoup d’affinité avec cette chienne blanche et crème que j’ai rebaptisée « Lara ». Je ne lui ai jamais fait faire de portée car j’avais bien trop peur qu’il lui arrive quelque chose…
Par la suite, toujours chez Madame Matheeuwsen, j’ai été attirée par Raskora Alexander (une fille du célèbre Graf Alexander) provenant de l’élevage allemand de Madame Angela Krupe, chez qui elle était née en 1966. C’était une chienne blanche et rouge qui avait beaucoup de prestance. Je voulais en faire l’acquisition, mais Madame Matheeuwsen ne voulait pas me la céder. Cette chienne avait déjà reproduit chez elle, saillie par Kosak Alexander. J’ai patienté et finalement elle a proposé de me la donner à la condition de faire une portée avec Troyka van Borjoschka. J’ai donc pu ramener Raskora à la maison.
3 – La vie avec les Barzoïs.
J’habitais à l’époque à Ways, une petite ville située entre Nivelles et Louvain. J’avais de l’espace, j’ai donc cédé aux sirènes et j’ai débuté l’élevage.
Avant toute chose, je dois dire que j’ai toujours eu un coté « bon samaritain » qui m’a fait accueillir, les bras ouverts, un certain nombre de barzoïs en difficulté que ce soit pour cause de déménagement, divorce, maltraitance, etc…C’est comme cela que j’ai pu avoir par moments, jusqu’à quatre-vingt chiens en comptant les jeunes.
Ma première nichée née en 1969 eut pour père et mère Gregorski van Troybhiko et Raskora Alexander. Elle verra naître Sonia de la Polianka qui partira en Hollande chez Mme Matheeuwsen qui l’accouplera avec Troyka van Borjoschka. Puis, elle sera saillie chez Mr Jean Brixhe, élevage des Monts Valdaï, par l’étalon Sergovitch de Csar Holstein. Elle reproduira ensuite à l’élevage de Sier avec Wassilow vom Bergland et X’Tobolskoï des Monts Valdaï. A noter particulièrement le mâle X’Don de Sier, issu de la portée avec Wassilow, qui laissera une large descendance à l’élevage de Csar Holstein de Mr Molord.
De la première portée Polianka est également issue Samka partie au Canada, et Samira qui sera cédée à Mr Derouet, juge et éleveur français sous l’affixe de la Marie Gratton, chez qui elle reproduira.
J’ai ensuite fait l’acquisition de Bletsjka van Troybhiko, une fille de Kosak Alexander et de Raskora Alexander, qui a été mariée à son demi-frère Troyka van Borjoschka. Cela m’a donné ma deuxième portée en « S ». L’un des mâles Sacha de la Polianka sera exporté en Hollande où il reproduira. Une femelle, Strella de la Polianka partira pour le Canada à l’élevage de Bolshoy. Saillie par le champion Américain et Canadien Sirhan Rugay of Wilolea, elle donnera naissance à la Championne du Canada Ruby de Bolshoy. Cette dernière sera la mère des célèbres champions Kishniga’s Desert Song et Kishniga’s Dalgarth appartenant à Mrs Richard Meen et John Reeve Newson. Ces deux chiens firent une carrière phénoménale sur les rings nord-américains sous la conduite du handler Edd Abblett.
J’ai refait la même portée en 1970, et plusieurs des produits eurent une descendance.
Dans l’intervalle, j’avais fait l’acquisition de Medie van Borjoschka, une solide chienne blanche et orange, dont la mère était une sœur de Troyka van Borjoschka, mais dont le père Iwan van de Zilverstrand était d’origines différentes, notamment par sa mère Tasha of Fortrouge provenant de l’élevage anglais de Miss Murray. Medie, saillie par le grand
mâle hollandais de couleur clair Wjoega van Drogobits (fils du russe Kretschet et de Briasky van Lewanoff) fût la mère de ma troisième portée. De cette portée est née Tayga, une chienne blanche qui a énormément compté pour moi. Elle remportera les titres de championne internationale et championne de Belgique, France et Luxembourg.
J’avais à cette époque fait la connaissance de Madame Nizet De Leemans, juge et cynophile de réputation internationale. Elle m’a grandement aidé par ses conseils et permis des contacts qui se sont avérés particulièrement intéressants. J’ai pu, en partie grâce à elle, importer plusieurs chiens qui ont durablement marqué mon élevage et m’ont donné le type de Barzoï que j’ai aimé et que j’apprécie toujours.
J’ai ainsi importé :
- de Grande Bretagne Trepur of Horningsea, que j’ai rebaptisé « Bebert », puissant mâle blanc et noir, issu des lignées Reyas, très appréciées à ce moment-là ; un petit-fils du célèbre Boran, médaille d’Or à Moscou, offert par Nikita Khrouchtchev à Lady Sternberg, l’épouse d’un diplomate britannique ;
- du Canada Picasso de Bolshoy, que j’appelai « Love Love », très élégant chien blanc et noir, fils de deux célèbres champions canadiens de l’époque ;
- des Etats-Unis Boris of Rising Star, dit « Cow Boy », solide mâle blanc et bringé gris, provenant de l’élevage de Mme Nadine Johnson, fils du champion Llebasi’s Prince O’Lutolf et de la championne importée de France de l’élevage de Pierre Renard, Q’Blietzka des Balalaïkas.
A peu près à la même époque, Mr Jean Cartier (élevage du Panisel) qui s’orientait vers le whippet, m’a donné deux Barzoïs nés en Hollande et déjà champions :
- Alexander Van de Emelenberg (Petrof van de Adelweelde x Elka van de Zilverstrand) étalon blanc manteau doré qui avait une énorme fourrure,
- et Selina van de Zilverstrand , fille du précédent et de Sirotka van de Sabatchnaja Isba, une puissante femelle blanche et rousse, sœur du célèbre champion Amurat van de Zilverstrand.
J’ai utilisé Alexander à plusieurs reprises avec différentes femelles et notamment Raskora. De la portée entre Raskora et Alexander naitront de bons chiens comme Udalia de la Polianka qui cédée à l’élevage de la Commone (Mme Orenbuch), donnera naissance au célèbre Volski, et Utka de la Polianka qui sera l’un des chiens de base de l’élevage français du Cot-Regnier par sa fille la Championne Volga du Cot-Regnier.
Ces années 1970 furent, à mon avis, une époque particulièrement favorable au Barzoï en Europe Occidentale. La qualité générale était meilleure qu’à l’heure actuelle et les naissances plus nombreuses.
Pour en revenir à mon élevage, j’ai beaucoup utilisé Trepur of Horningsea qui m’apparaissait comme un étalon capable d’apporter de réelles qualités en reproduction. Il m’a donné de beaux jeunes dont certains ont fait carrière en remportant divers championnats, particulièrement dans la portée qu’il fit avec ma championne Tayga de la Polianka. Comme je l’ai indiqué plus haut, il fût le père de mon cher Champion Volski de la Commone, né en 1972, que j’ai beaucoup aimé à cause de son caractère agréable et de ses qualités physiques : taille, fourrure, belle tête, couleur fauve charbonnée très chaude…
Par suite d’un enchaînement de circonstances, ce chien devait partir chez un marchand de chiens en Belgique. Lorsque je l’ai appris, je me suis débrouillée pour l’acheter et c’est ainsi qu’il est venu rejoindre La Polianka.
A la même époque j’ai également utilisé Boris of Rising Star et Picasso de Bolshoï. Avec la femelle Bletsjchka van Troybhiko, Boris me donna Virag de la Polianka parti en France à l’élevage des Mille Roses et Volga de la Polianka que j’ai présentée en expositions. Il eut aussi d’autres descendants mais je ne peux les citer tous.
Picasso quant à lui, a peu reproduit, mais avec Tayga il donna naissance à Zloï de la Polianka en 1975. Zloï avait quelques défauts de peu d’importance mais sa démarche exceptionnelle lui permit de devenir champion. De cette même portée est aussi issue Zloba de la Polianka qui partit à l’élevage italien di Rocca Barbara de Mr Catabiani Ferrari et reproduisit là-bas. Zloba figure à plusieurs reprises dans le pedigree d’un mâle né en Italie et exporté en Russie par Mme Marina Ostrovskaia, Aldebaran de Nobile Veltrus (Eskenazi del Marchese di Rhieti x Selvaggia di Rocca Barbara). Il devint champion russe et eut une nombreuse descendance, dont certains célèbres, comme le grand champion Avanturin. Aldebaran sera aussi le grand-père de chiens produits par Mme Maria Lazareva (Russkiy Azart) notamment son champion Russkiy Azart Dagon…
J’ai ensuite utilisé Volski de la Commone à plusieurs reprises :
- avec Volia de la Polianka (Trepur of Horningea x Tatiana de la Polianka) il a produit la championne Zvezda de la Polianka qui sera exportée en France à l’élevage du Cot-Regnier, puis Borisky de la Polianka qui partira au Venezuela où il deviendra champion ;
- avec la chienne française Uliana de Morton Hall (Igor of Matalona x Ozo Kazanova de Morton Hall), il a donné le champion Blizzard de la Polianka, lui-même père des champions Sverkaï et Smoliana du Cot-Regnier ;
- il reproduira également en 1977 dans le petit élevage belge de La Huchelotte à Mme Scheurs, avec Vania de la Polianka (Holsky van Troybhiko x Medie van Borjoschka) et j’en conserverai le futur champion Belphegor de la Huchelotte ;
- mais le plus notable de ses enfants a été le Champion Cosaque de la Polianka un mâle blanc et noir, issu d’une portée avec ma chienne canadienne Sirhan Zyganka (Sirhan Porchaï x Sirhan Katya). Cosaque remportera entre autres, l’exposition mondiale de Madrid en 1983.
Cosaque aura de nombreux descendants, notamment Kozara et son frère Kiev avec la femelle Gravilka de la Polianka (Blizzard de la Polianka x Jossia des Mille Roses).
- Kozara de la Polianka d’abord cédée à l’élevage de Laika des Tzars, partira ensuite en République Tchèque à l’élevage Krylov d’Hana Krylova et sera la mère du champion Janke Lévitch Krylov, lui-même futur père des champions Ischyma Carat, Camargue et Comtesse.
- Kiev de la Polianka parti en France chez M. Mme Pelisson, reproduira à l’élevage du Cot-Regnier où il saillira Vesna du Cot-Regnier et Tihomila du Cot-Regnier. La portée avec Tihomila donnera les championnes Danica et Duschenka du Cot-Regnier (cette dernière intégrera la Polianka) ainsi que le mâle Dobrovoï du Cot-Regnier qui partira à l’élevage des Crocs de la Molière où il aura une belle descendance. Kiev sera également choisi comme étalon à l’élevage de Pinedo de Mr Fernandez Pinedo pour sa femelle Hinschka de la Polianka. Il en naîtra la championne Gitane de Pinedo.
- On peut aussi noter que Gavrilka, dont il est parlé plus haut, sera la mère de la championne Leida de la Polianka (père Aramis des Tsars de Saint-Péterbourg) acquise par M. Fernandez de Pinedo, et donc la grand-mère de son champion bien connu Lorenzo de Pinedo.
En 1976, j’ai déménagé pour aller habiter Espierres entre Tournai et Courtrai.
A Espierres, j’ai eu l’opportunité d’acquérir le mâle anglais Shelbor Zukov issu des meilleures lignées anglaises du moment. Il sera utilisé comme étalon à La Polianka, mais aussi à l’élevage belge de M. Gillemot (Wisinskaja) et en France (Cot-Regnier et Belouyeva). Sa meilleure fille fut la championne Petrouchka du Cot-Regnier morte malheureusement jeune et sans descendance.
Durant la même période, Mme Tailleu propriétaire de l’élevage français des Mille Roses, m’a demandé de reprendre ses chiens car elle cessait l’élevage, ce que j’ai fait… Parmi ceux-ci figuraient 3 sœurs que j’ai utilisées en reproduction : Jossia citée plus haut, la belle Jouka des Mille Roses qui deviendra championne de Belgique, de France et internationale ; et enfin Janouchka qui, saillie par Zloï, donnera naissance en 1979, à mon grand champion unicolore blanc Dimitrov de la Polianka. Dimitrov, parmi ses diverses qualités, hérita de la démarche de son père. Je crois que c’est le chien qui m’a le plus marquée. Il cumula les titres de Champion International, Champion de France, de Suisse et du Luxembourg. J’ai eu avec lui une relation très forte et je me souviens de sa façon très particulière de me manifester son affection en me sautant dans les bras.
Zloï sera aussi le père d’une portée avec la championne française blanche et crème Moskowa du Cot-Regnier (une petite-fille de Picasso) d’où naîtront Romilovskaïa du Cot-Regnier, gagnante de l’Exposition Nationale d’Elevage 1986 et Ravnina qui deviendra championne au Venezuela.
Dimitrov fera plusieurs portées avec des résultats intéressants. Il a été le père notamment des champions Halex de la Polianka cédé à l’élevage suisse Siglavi (à M. Frey) et sa sœur Hinschka qui sera une reproductrice marquante de l’élevage de Pinedo.
Il a également sailli de nombreuses chiennes d’autres élevages et particulièrement :
- Valia de Ker Saint Mesmes. De cette union naitra la championne B’Hylda Dimitriovnaïa des Balalaïkas, née chez Monsieur Renard, et cédée ensuite à l’élevage allemand von Piroschka.
- Tonitchka Molvnaïa de la Louvagerie, dont j’ai inclus la fille championne Barynia de la Louvagerie, dans mon élevage.
- Romilovskaïa du Cot-Regnier qui donnera la championne Barinia du Cot Régnier.
- Rundja de Belouyeva, mère de Brise de Belouyeva.
- Fatiana de la Polianka appartenant à l’élevage français de Ker Danick d’où naitra Ciara que je prendrai à la Polianka et qui sera la mère d’Oulhan et Oural de la Polianka, qui ont fait partie des derniers Polianka exposés.
- La championne Cellica de la Polianka appartenant à l’élevage belge du Zorlaï dont le fils Ieronimus et la fille Ilenor partiront à l’élevage italien di Rocca Barbara.
- Foly de la Polianka appartenant à Mr et Mme Lecerf qui donnera le Champion Juan Juanovitch.
- La chienne Suisse Orlow’s Wonja.
- Et bien d’autres qu’il serait trop long d’énumérer…
Je pense avoir été à cette époque à l’apogée de mon élevage et Dimitrov a été le chien qu’un éleveur n’a qu’une fois dans sa vie.
J’ai refait la même portée Zloï x Janouchka un peu plus tard en 1981 dont sera issu Furioso qui partira en Italie à l’élevage del Marchese di Rhieti.
J’ai également utilisé Déesse, une sœur de portée de Dimitrov, avec Blizzard, et il en naitra Héross de la Polianka, cédé comme étalon en France à l’élevage des Crocs de la Molière de Mr Descamp.
En 1982, j’ai quitté Espierres pour Péronne les Antoing près de Tournai.
Au cours de l’année 1984, j’ai fait l’acquisition d’un chien anglais, Olias Orpheus of Rossbuch, frère du double gagnant de la Crufts Olias Oberon. Ce dernier a reproduit à l’élevage à plusieurs reprises et a également été utilisé par l’élevage français d’Ymauville et en Suisse.
Puis j’ai fait appel à partir de 1988 à l’étalon américain Majenkir Off Key Danzig importé par Mr Dievart.
Quant à mes dernières portées elles ont eu pour pères soit Krasny de la Polianka (fils de Dimitrov et de Ctcharobna, une fille de Volski et de la canadienne Zyganka), soit Fellini Majenkov du Mont Cassel (double petit fils de Majenkir Off Key Danzig).
En 1990, j’ai fait naître une portée entre Majenkir of Key Danzig et Barynia de la Louvagerie. Odiska, issue de ce mariage sera la femelle de base de l’élevage de Mme Sauveur (du Pré du Château). Odiska aura les premiers chiots du Pré du Château avec un autre mâle de mon élevage : Prince de la Polianka (Krasny de la Polianka x Lara de la Polianka).
J’ai aussi utilisé en 1993 le champion allemand Lasarow Lebed von Piroschka pour ma championne Duschenka du Cot-Regnier. Ce sera ma dernière portée.
4 – Les souvenirs.
Après avoir arrêté l’élevage, je me suis éloignée de la cynophilie car elle n’a pas que des bons cotés, et elle m’a valu de sérieuses inimitiés pour des raisons qui me sont souvent restées obscures. Certes, il y a bien sûr la jalousie, mais c’est un sentiment que je ne pratique pas beaucoup.
Il me reste de bons souvenirs, les chiens qui m’ont accompagnée, avec chacun leurs particularités qui faisaient que je les aimais. Je repense souvent aussi à ces bons moments qu’étaient les retrouvailles dans les expositions un peu lointaines, où nous passions de joyeuses soirées entre amis.
Même si je suis maintenant au soir de ma vie, j’ai toujours plaisir à discuter avec mes vieux amis sur la race. Je suis également fière et satisfaite d’avoir travaillé pour le Barzoï qui a été ma passion et le but de ma vie pendants de longues années. J’ai beaucoup sacrifié à mes chiens mais je ne l’ai jamais regretté.
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